Municipales 2020 : comment annoncer et lancer sa candidature ?

À quatre mois des municipales, la plupart des candidats ne se cachent plus. Ils cherchent tous le bon tempo pour arriver en tête.


Entre les étals du marché couvert de Besançon (Doubs, 116 466 habitants), un bouquet de micros est tendu vers deux hommes en costume sombre. Assis à la table du Jardin d'Éden, Jacques Grosperrin et Ludovic Fagaut présentent leur candidature. Pour briguer l'hôtel de ville tout en restant sénateur, loi sur le cumul des mandats oblige, le premier a demandé au second d'entrer en campagne au nom des Républicains. Ce samedi 5 octobre 2019, les voilà donc devant la presse, à côté du lierre grimpant et de l'ardoise du menu.
 

Sortir du bois au bon moment


Prévue pour septembre, l'annonce a finalement été faite à cinq mois des élections municipales de mars prochain. « En accord avec Jacques Grosperrin, nous avons travaillé sur un calendrier pour communiquer », confie Ludovic Fagaut. Ce principal de collège, conseiller municipal sortant, a attendu la fin de l'été pour bénéficier de toute l'attention des Bisontins. Puis il s'est lancé dans la course avec pour l'heure six autres candidats tête de liste. Même si le contexte local a une importance cruciale, « le maire sortant a en principe intérêt à se présenter le plus tard possible tandis que les autres doivent se manifester au plus tôt », estime Rolande Placidi, avocate et ancienne directrice de cabinet en collectivité.

À Rouen (Seine-Maritime, 110 117 habitants), Jean-François Bures a profité d'un sondage IPSOS qui le plaçait en tête des intentions de vote chez les électeurs de la droite et du centre pour évoquer à demi-mot sa candidature en juillet. Mais il a attendu de voir la curiosité poindre pour l'officialiser en septembre. « Les gens aiment connaître vos intentions », plaide-t-il. Selon lui, le retrait prochain du maire, Yvon Robert, est une bonne nouvelle en ce sens qu'il « n'y aura pas de prime au sortant ». Idem à Besançon, où la décision du premier magistrat, Jean-Louis Fousseret, de passer la main, a encouragé les prétendants à sortir du bois. « La majorité n'en est plus une, elle est complètement disloquée par différentes ambitions », constate Ludovic Fagaut. Pareils déchirements « sont à prendre en compte dans le choix de la déclaration », indique justement Rolande Placidi.
 

Prendre le temps des rencontres


Au Jardin d'Eden, le quadragénaire est entouré par quelques sympathisants. Il a choisi cet espace car le marché est « la ville dans la ville, on y croise l'ensemble des générations, des artisans et commerçants qui se mobilisent au quotidien pour faire vivre la cité ». Ceux qui le soutiennent ne se sont pas encore tous déclarés et il faudra attendre au moins le mois de janvier pour connaître la composition de sa liste. En la matière, un peu de patience s'impose. « Si vous la dévoilez trop tôt, vos concurrents vont essayer d'y trouver des failles pour vous empêcher de...

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Novembre 2019
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